QUESTIONS À LAURENT GENESLAY / THE BUREAU
QUESTIONS À LAURENT GENESLAY / THE BUREAU
Sa vie ressemble à un laboratoire à ciel ouvert doté d’une énergie contagieuse qui ne recharge ses batteries que quelques heures par nuit.
-Comment est née l’idée de The Bureau ?
Après 16 ans en banque d’affaires, j’ai changé de métier. A l’époque, WeWork n’était pas encore en France. J’avais très envie d’explorer l’univers du coworking en y apportant une touche d’hôtellerie, en m’inspirant de l’esprit boutique-hôtel pour en faire un boutique-office.
En me penchant sur le sujet du coworking, je me suis aperçu que l’immobilier professionnel était encore à l’âge de pierre. La manière dont étaient pensés la législation et les baux était de moins en moins adaptée aux nouvelles formes de travail et de business.
Aujourd’hui par exemple, pour prendre un bureau à Paris, une entreprise doit signer un bail locatif sur 6 ou 9 ans minimum. Or, une startup qui fonctionne bien actuellement double d’effectifs tous les ans. Comment faire pour adapter son espace de bureaux dans la législation actuelle ? C’est mission impossible.
J’ai donc imaginé une nouvelle manière de travailler en proposant une flexibilité aux entreprises tout en leur garantissant une offre de services premium, de la conciergerie à la programmation ou la restauration intégrée.
Avec mon associé de l’époque, on est donc partis à la recherche d’un lieu qui pouvait accueillir notre concept. C’est ainsi qu’est né le premier espace The Bureau dans le 8e arrondissement de Paris, en 2017.
-L’hospitalité – même dans le monde du travail – est l’un des principes fondamentaux de la civilisation. Selon un proverbe indien : « Ce ne sont pas les pierres qui bâtissent la maison, mais les hôtes.»
Quelle est la vision de ce monde du travail nouveau selon The Bureau ?
Je ne peux pas être plus d’accord avec ce proverbe indien. Dans l’immobilier classique, on parle souvent de cette règle ‘location, location, location’ (emplacement, emplacement, emplacement) mais je suis persuadé que c’est faux dans la réalité.
Si on prend le même immeuble avec les mêmes services mais avec deux communautés différentes, le résultat ne sera pas le même.
Même chose pour ce qui est de l’offre : le même immeuble avec un concept différent, l’expérience peut être totalement opposée.
Chez The Bureau , l’hospitalité, elle, s’appréhende à deux niveaux. On réfléchit à l’hospitalité des membres en leur proposant une offre de services complète, une programmation événementielle, etc et à celle de leurs invités.
Chez The Bureau , vous êtes chez vous, dans un lieu opéré par The Bureau . C’est une façon totalement différente d’appréhender le service.
-On vit dans un siècle de chambardements profonds. Quel avenir pour la cohabitation de l’art de vivre au bureau selon The Bureau ?
La restauration est au cœur de notre concept. On a choisi d’offrir à notre communauté la possibilité de travailler, de recevoir, de vivre comme s’ils étaient chez eux. On est pionniers dans la restauration dans un espace de coworking.
Notre postulat de base est que la productivité au travail est directement liée au bien-être, à l’apaisement et à l’absence de stress.
Et c’est ça The Bureau : une totale prise en charge par nos équipes pour une optimisation des conditions de travail.
–Quel est cet univers apaisant créé par The Bureau?
L’idée est d’offrir à nos membres des espaces chaleureux et cosy avec des matériaux nobles mais accueillants, dans une inspiration années 50, pour leur permettre d’agrémenter leur journée autour de l’art de la table et de l’art de vivre.
-Laurent Geneslay, “The Show must go on”…
En tant qu’incubateur de projets, que nous réservez-vous ?
De nouvelles ouvertures sont en cours bien sûr, l’idée n’est pas de s’arrêter là. Pour la suite, je raisonne en Européen, mon regard se tourne vers les capitales du vieux continent mais aussi vers les grandes villes de province.
The Bureau ira là où les besoins seront.
Parallèlement, nous réfléchissons constamment à des évolutions de notre concept. Je suis à l’écoute de mes membres et de leurs besoins qui évoluent avec le temps. L’idée est de pouvoir comprendre, anticiper et imaginer les services de demain.
By : Mário de Castro