EATS THYME X CARLA REBEIZ
By : Mário de Castro
L’hospitalité légendaire des Libanais va de pair avec le raffinement de leur cuisine. Si au Liban le repas est considéré comme une fête qui exige quelque apparat, Eats Thyme arrive à point nommé pour désacraliser des rituels et mettre à l’honneur herbes et épices.
Comment est né EATS THYME ?
Déjà il y a le mot « thym », zaatar en arabe, puis le Liban et les voyages. Puis c’est le fruit de tout un travail de recherche effectué depuis des décennies, tout comme la dégustation d’une mann’oushe (galette de blé libanaise) à la fois bonne et chaude, cuite au four, et l’idée d’exporter ce concept partout dans le monde afin de retrouver un peu de ses souvenirs du Liban, de ses goûts, de ses herbes, de ses épices, le tout dans une atmosphère contemporaine.
« L’approche, côté nourriture, m’a été inspirée par tout ce qui est terre, artisans et producteurs et surtout des produits végétariens et des viandes extrêmement bien sélectionnées. En faisant le tour de la question, je me suis rendu compte que ma cuisine libanaise contenait tout ça et qu’il fallait lui apporter une modernité de saison. On a été à la recherche de produits bio, comme celle de nos farines du Moulin des Moines pour fabriquer nos mann’oushes; nos producteurs de légumes et surtout notre zaatar (mélange aromatique à base de thym) qui est récolté par des coopératives de femmes au Liban, qui le cueillent à la main, le sèchent au soleil et dorent le sésame toutes ensemble ainsi que le sumac. On est très fiers de notre sirop de Sureau et le sel au thym et romarin du Monastère de Solan dans le Gard. J’avais envie d’un endroit joyeux, qui permet de manger sain à toute heure, et de créer dans ce lieu de rencontre et ses grandes tablées des moments de convivialité unique. Merci à Andrée Maalouf, sommité libanaise de la gastronomie, qui nous a dévoilé ses recettes magiques.
Et côté plats? Quoi de neuf ?
On a revisité un sandwich de kefta sur un mann’oushe au falafel auquel on a mis des févettes cuites au four, donc ce n’est pas du pois chiche et ce n’est pas frit, c’est beaucoup plus digeste. Côté chawarma, le poulet est d’origine bio élevé en plein air, servi avec notre sauce secrète thaï accompagné de bons légumes bio. Il faut aussi goûter à notre Beyrouth Ceasar’s Salad mais nos plats du jour sont suffisamment riches pour que l’on ait envie de tous les déguster. Côté mann’oushe, on a cinq recettes végétariennes sur huit. On cuisine des produits de saison et l’on peut partir d’une salade de pêches pour arriver jusqu’à un fattoush à la fleur d’oranger, de zaatar, de sumac, de cette épice à la libanaise que l’on aime partager avec tout le monde. Côté boissons, le choix est varié entre un thé glacé, une limonade fait maison, du thé et du café blanc à la fleur d’oranger, l’incontournable infusion au thym, sans oublier le fameux vin libanais, le Kefraya. Et si l’envie vous prend de cuisiner chez vous à la libanaise vous aurez l’embarras du choix parmi les très bons produits du corner épicerie.
Et côté petit-déjeuner salé-sucré ?
À ne rater sous aucun prétexte le croissant au zaatar du petit-déjeuner préparé par Frédéric Lalos, meilleur ouvrier de France, des brownies halva, des mann’oushe salés et sucrés, yaourt et granola et aussi des œufs au plat…dans une cassolette avec du sumac…un petit-déjeuner méditerranéen avec du bon pain frais. Détail non négligeable, on peut prendre son petit-déjeuner chez Eats Thyme à toute heure.
Quid de la décoration ?
Côté décoration, on a du bois de cèdre, un carrelage japonais, un luminaire du designer PS Lab et une cuisine faite par un chef résident, l’équivalent d’un pizzaiolo (des mann’oushe) et qui travaillent sur commande devant les clients.
Côté architecture, le Cabinet Delordinaire a créé un scénario contemporain sur mesure, entre maîtres maroquiniers et menuisiers, bois de cèdre du Liban, l’étonnant bar en céramique et marbre, jusqu’à la vaisselle originale fait main dans les Cyclades…
Ce concept va donc se démultiplier à travers le monde en gardant les pièces phares de la décoration adaptées à chaque location et sa personnalité mais avec des pièces identitaires comme le réfrigérateur, le carrelage, le bois de cèdre, plus que millénaires, en rappel de ce Liban qui sont le symbole d’une résilience libanaise et d’un peuple qui sait toujours bien manger, bien recevoir et qui aime bien partager.
Qui êtes-vous Carla Rebeiz ?
J’ai fait carrière dans la finance, dans le pôle de la Banque Centrale, en tant que conseillère pour différents pays. Je connais bien le métier de la finance et je sais gérer des équipes. J’ai été élevée entre le Liban, la France et le Brésil. J’ai fini par franchir le pas, depuis les conseils financiers à des structures familiales et je voulais me prouver que je pouvais m’investir sur le terrain.
La Rue Coquillière au cœur du 1 er arrondissement de Paris, à quelques encablures de la Fondation Pinault et de la Samaritaine est pour moi un très bon début, un quartier chaleureux et le début d’une aventure… prometteuse !
Eats Thyme to act
Eats Thyme soutient le travail des institutions et associations qui viennent en aide à la population libanaise : Lebanese Red Cross, Impact Lebanon, Offrejoie. En direct, Carla, ses filles et l’équipe de Eats Thyme se sont engagées pour reconstruire Furn Samir au Port de Beyrouth, la célèbre Boulangerie de Mann’oushe du quartier. Respect ! C’est un excellent début.
44, Rue Coquillière
75001 Paris
www.eatsthyme.com